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Par Bruyeres33 le 17 Octobre 2010 à 21:53
Lundi 13 septembre 2010 : Vers le Kirghizistan
Dernier jour en Ouzbékistan. Le guide a déjà la tête ailleurs, nous aussi ... Ce soir, un transfert vers le Kirghizistan nous attend !
Tashkent signifie en turc "ville de pierre". Elle est la capitale du pays depuis 1930 et a succédé à Samarkand. Elle abrite 3 millions d'habitants et est la seule ville d'Asie Centrale à posséder un métro.
Nous commençons la journée par le complexe Hazrati Imam qui était un maître spirituel. Ce coin de la ville a résisté mieux que les autres au grand séisme de 1966 qui réduisit une grande partie de la ville en poussière.
Le mausolée Abu Bakhr Kaffal Shashi fut érigé à la mémoire d'un des premiers imams.
A côté se dressent deux minarets de 52m dont 8m de fondations.
Sur une grande place en contrebas se trouvent de nombreux monuments :
- au nord, la madrasa Barak Khan est la résidence et le bureau du grand Mufti d'Asie Centrale, celui qui interprète la Loi musulmane.
- au sud, une petite mosquée.
- à l'ouest, une mosquée immense de 77m sur 22m agrandie en 2007.
- à l'est, la mosquée de Tellia Cheikh qui abrite un objet particulièrement sacré : le Coran d'Osman qui se trouvait dans le temps dans la mosquée Bibi Khanum de Samarkand sur un immense lutrin. Osman était le sixième calife arabe. Son Coran serait le plus ancien au monde et serait écrit, selon la légende, avec son sang. Tamerlan l'avait ramené de Damas. Après un séjour à l'Ermitage à St-Petersburg durant l'occupation russe, il est revenu au pays. La version présentée reste l'originale à l'exception de 7 ou 8 pages sur les 386 qu'il compte. Dans une salle annexe, de nombreuses traductions en de multiples langues sont exposées.
Nous reprenons notre véhicule, contournons le cirque ...
... et nous arrêtons au pied de la madrasa Koukeldash. Elle fut construite au XVIème siècle et comprend 38 cellules pour 115 étudiants. L'enseignement y est gratuit pour ceux qui ont eu au moins 85% à l'examen d'admission, payant pour les autres.
Concernant l'éducation :
Le jardin d'enfants accueille les enfants de 3 ans 1/2 ou 4 ans jusqu'à 7 ans. La scolarité est ensuite gratuite et obligatoire jusqu'à 15 ans sachant que jusqu'à 11 ans, les enfants n'ont cours que le matin. A partir de 16 ans, 2 choix existent : le collège professionnel pour aller vers le marché du travail ou le collège académique qui mène à l'université. Ces cursus durent 3 ans. Pour entrer à l'université, il faut passer un examen. Les cours sont gratuits si le résultat est supérieur à 84% ou payants entre 66% et 84%. En deçà, l'admission est refusée. Le bac est atteint en 4 ans, la maîtrise en 7 ans.
Nous contournons la madrasa par la droite, passons en contrebas de la mosquée du Vendredi et entrons dans le bazar Chorsu (=les 4 chemins). Il est réellement immense et propose de tout sauf des tchapans (manteau traditionnel) au goût des occidentaux et des drapeaux ouzbeks. Nous pénétrons notamment dans une halle circulaire où se vendent fruits secs et épices.
Notre avant-dernière halte se fait dans un autre quartier : à la Place de l'Indépendance, géant espace où se tiennent les grands événements du pays. A notre arrivée, nous passons devant le Monument aux morts de la seconde guerre mondiale qui a été érigé en 1998-1999. Il se compose de la statue d'une mère pleurant son enfant disparu et d'immenses plaques sous forme de livres où sont gravés les noms des défunts. Il y a un livre pour chaque région du pays.
Un peu plus loin, une statue de Lénine a été remplacée par celle d'un globe. Le Sénat se trouve à 2 pas mais n'a aucun pouvoir puisque nous sommes en dictature ... Et en face de la statue, une porte ultramoderne est surmontée d'oiseaux symbolisant l'Indépendance : les humo. Enfin, d'immenses immeubles bordent la place.
Nous rejoignons pour finir la place du théâtre Navoï, le fondateur de la langue ouzbèke. Il fut construit par des prisonniers de guerre japonais. Une fontaine en forme de fleur de coton vient agrémenter le lieu avec ses jeux d'eau.
Nous sommes déposés à l'aéroport vraiment très tôt (3h avant). Comme de coutume, les formalités se multiplient (1 scannage des bagages et 2 pour les personnes, douane et déclaration des devises sortantes). Je ne regretterai sûrement pas ces fonctionnaires tatillons.
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Par Bruyeres33 le 17 Octobre 2010 à 21:46
Ces 12 jours en Ouzbékistan furent plaisants du fait de la richesse et de la beauté des monuments, de la magnificence des étals des marchés et de l'excursion à la "montagne". Pour autant, ils me laissent également un goût plus amer par certains aspects : dictature, place de la femme, atteintes à l'environnement et culte du bakchich. En outre, trois jours en moins n'auraient pas pénalisé ce circuit.
Sur un plan plus personnel, l'Ouzbékistan m'a permis de créer des liens avec les deux autres membres de mon groupe. Ce voyage me confirme également, s'il en était encore besoin, mon attirance vers la nature plutôt que vers la découverte culturelle des villes.
A présent, place à un "monde" bien plus merveilleux : la perle kirghize et sa culture nomade ... mais ça c'est un autre blog !
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